Alors que nous nous imaginons si petits face à elles, elles viennent nous montrer notre vraie dimension. Elles sont à la mesure de nos réelles capacités, et pourtant, nous le percevons autrement.
Mes obstacles me parlent, ils se présentent à moi parce que j’y suis prêt-e.
La vraie dimension de ma liberté est à la mesure de mes pires obstacles et de mes pensées limitantes ou paralysantes.
Pourquoi ?
Comment inverser le rapport de forces ?
Reprendre ma dimension, mon pouvoir, face à une réalité qui ne s’impose finalement que dans mon imaginaire, construit sur ma culture et mon éducation ?
Qu’est-ce qui m’empêche, me paralyse, me rend tout petit, face à un obstacle qui n’existe même pas pour certains ?
Quel est mon pouvoir de changer cela, quelle importance est-ce que je donne à cela, qu’est-ce qui me vient à l’esprit et s’associe à ce moment, cet évènement, cette situation qui me bloque ?
Quelles sont donc mes croyances, mes réflexes et mes routines internes, installées au fil du temps qui me disent que ce n’est pas possible, que c’est incertain, que c’est trop, que je vais souffrir, etc. ?
Que m’est’il donc arrivé de similaire qui m’a démontré que c’était un obstacle par le passé, et que je suis certain par cette expérience que je ne peux aujourd’hui encore y arriver ?
Qui m’a dit que je ne pouvais pas le faire, que je n’étais pas la bonne personne, que je n’avais pas la bonne attitude, le bon geste, que je n’étais pas capable ?
Et pourquoi les autres le seraient’ils si je ne le suis pas, finalement ?
Qui autour de moi a réussi ici ?
Pour qui cette situation n’en est pas une ou n’existe pas ?
Pourquoi considérerais-je que malgré que ce soit facile ou inexistant pour lui, cela ne puisse en être de même pour moi ?
Quels-sont donc ces prérequis, ces exemples que j’érige comme des barrières pour être bien sûr-e que ce n’est pas pour moi, puisque celui qui réussit là où j’échoue est différent, n’a pas les mêmes armes et les mêmes moyens que moi ?
Est-ce que ce sont bien les vraies raisons et les réels prétextes ?
Est-ce que cela ne se jouerai pas ailleurs en moi, dans des blessures intimes et des échecs érigés en lois personnelles, familiales, scolaires, étudiantes ou professionnelles ?
De quoi ai-je peur ?
Ai-je peur de souffrir, d’échouer, d’être jugé-e, déclassé-e, ridiculisé-e ?
Mais, pourtant, est-ce que de toute évidence je ne souffre pas déjà par rapport à cet obstacle, ne suis-je pas déjà effrayé-e, paralysé-e, frustré-e, triste, en colère, démuni-e ?…
J’aurais donc peur de souffrir de cette nouvelle étape inconnue, -et donc, dont on ne connaît pas les réelles conséquences puisqu’on ne l’a pas encore réellement et concrètement vécue-, si je réussis ou échoue là où je souffre déjà de cette situation bloquante sans l’avoir surmonté, sans avoir agi ou transformé quoi que ce soit ?
Si on ne l’a pas encore réellement vécue, cette situation qui pourrait être imaginée comme résolue, c’est bien parce qu’on qu’on « l’imagine » justement : d’où viennent donc ces croyances sur les aspects, les gestes, les actes et les conséquences que cela pourrait entraîner ?
Où se nichent’elles en nous ?
D’où s’originent’elles : de quelle situation, de quelle idée reçue, de quel schéma appris ou inculqué auparavant, de quelle expérience personnelle ou relatée, de quel cours ou sentence dispensée par un tiers ?
Recherchez bien en vous, dans vos souvenirs, dans les images qui vous viennent, dans les personnes et les situations qui surgissent de votre mémoire et de vos émotions.
Car il s’agit bien d’émotions que nous éprouvons là face à cette situation. Et à nos projections.
Des émotions parfois terribles, insupportables, déchirantes, qui nous emportent au fond du trou, du sac, de nos culs-de-sac intimes et personnels…
Il s’agit bien d’une impasse intime et personnelle, ou d’une croyance limitante.
Alors qu’est-ce que c’est qu’une croyance limitante ?
Nous y reviendrons après, mais parlons d’abord de cette souffrance intime, interne :
« En fait, j’ai peur de souffrir de ce qui me fait déjà souffrir ?! »
Ben oui, puisque c’est un obstacle déjà présent, que je suis déjà en train d’éprouver, quel qu’en soit sa forme.
Je vous laisse y réfléchir quelques secondes…
Alors franchement, qui vous a mis dans la tête, vous ou un autre, que c’était un obstacle infranchissable, une situation insupportable, une souffrance telle que finalement, vous ne souffrez pas assez pour y aller, pour la régler ?
Pour en revenir aux croyances limitantes, pensez à cet éléphant, énorme et puissant, attaché par une petite ficelle à un petit poteau. Pourquoi ne part ‘il pas ? Pourquoi ne l’arrache-t ’il pas alors qu’il ne s’en rendrait même pas compte s’il décidait de s’en aller à l’instant ?
Tout simplement parce que ce poteau et ce lien étaient déjà là lorsqu’il était tout petit et qu’il s’est battu des nuits entières, sans y parvenir, à se détacher : le poteau et le lien étaient trop forts pour lui. Il a fini nuit après nuit par s’en persuader, et cette idée est restée ancrée en lui.
Depuis il a grandi, et il est intimement convaincu au fond de lui que le poteau et le lien sont trop forts pour lui.
Alors il ne part pas, il ne bouge pas, et il regarde les autres passer devant lui sans comprendre comment ils s’y prennent. Il n’imagine même pas que c’est possible pour lui et trouve plein de raisons légitimes pour expliquer pourquoi les autres y arrivent et pas lui.
Et vous, qu’allez-vous découvrir qui vous empêche d’être libre aujourd’hui, de dépasser une situation qui paraît si grande en ce moment, et qui sera si bénigne une fois que vous l’aurez dépassée ?
Où se nichent vos limites, de quoi sont-elles constituées ? Quelle part de votre histoire vous enchaîne à vos répétitions, vos impossibilités ?
Qu’avez-vous donc pu faire en vacances, ou dans un contexte hors de votre quotidien, que vous n’oseriez réaliser à la rentrée ou dans vos journées habituelles ?
Et pourquoi donc ?
Chaque jour, un tout petit pas en soi, au-delà de nos limites intimes, nous offre à chaque étape une liberté si vaste que nous pouvons alors déplacer des montagnes sans même nous en apercevoir.
Il est parfois possible que vous n’arriviez pas à trouver la solution par vous-même, même si vous savez bien qu’elle est en vous, car vous ne pouvez la percevoir, la voir ou la comprendre.
Il suffit parfois de parler, de s’écouter, de saisir ce que l’on n’entendait pas de ses pensées pour y arriver.
« Je n’y entrave que dalle… » drôle d’expression qui paraît bien mal fagotée, loin d’un français pur et élégant, mais qui montre bien par là la chaîne de signifiants qui nous bloquent. Et des expressions comme celle-ci nous en connaissons des milliers : nous nous en sommes approprié certaines et elles finissent par nous constituer.
« Au commencement était le verbe… »
Pensez-y si d’aventure vous désirez vous libérer. Venez donc parler et associer. C’est si simple. Même si cet inconnu, là encore, fait un peu peur. Peur de soi, peur des conséquences, peur du jugement… là encore, quand ça nous tient !
Venez donc vous détendre et tout lâcher, c’est aussi ici votre espace de liberté : rien qu’à vous, avec vous et en vous. Vous en direz et en verrez enfin quelque chose. Et tout sera soudain un jour changé, libéré et apaisé, sans que rien ne change !
Chaque jour, un tout petit pas en soi, au-delà de nos limites intimes, nous offre à chaque étape une liberté si vaste que nous pouvons alors déplacer des montagnes sans même nous en apercevoir.