Il y a ce point de bascule, que quelques « happy fews » connaissent, où l’on a tout réussi, où l’on possède tout, où l’on est à la fois plein et vide.
Celui ou le jeu remplace les enjeux, pour faire face à l’ennui.
C’est alors le retour de l’ego.
La spirale s’enclenche à nouveau : l’ivresse du risque reprend le dessus et le chaos revient bousculer notre adrénaline, pour notre plus grand plaisir.
Pour se sentir enfin revivre.
Pulsions, fierté, désirs, compétition, sont revenus s’en mêler et s’emmêler.
Se sentir vivre : vibrer des dangers, des plaisirs vifs, de l’ivresse de l’effroi, de celle des angoisses, des peurs et de l’intensité de l’action, du moment présent, de perspectives exaltantes… finalement de la présence inexorable de notre vide…
Comment échapper à soi, à cette vacuité qui nous étreint parfois lorsque le jeu et les enjeux ne sont plus à même de nous procurer d’autres sensations de nous-mêmes ?
Quel est donc ce profond désir, au fond, qui nous manque et nous vide ?
Glissons-nous indéfiniment d’un manque à l’autre, en tentant vainement d’occuper ce néant ?
Une plénitude est’elle alors possible, ou même souhaitable ?
Frederic DUPLESSY, septembre 2019
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